dimanche 11 novembre 2007

Amanda



Amanda LHERMITTE est née dans un petit village de Seine-Maritime, Servaville-Salmonville, le 15 février 1875. Elle est la fille d'Eugène, un charpentier dont les ascendants œuvraient comme charrons ou charpentiers dans le Pays de Bray.


Peu de temps après la naissance d'Amanda, la famille s'installe à Igoville, dans l'Eure. Son père décède brutalement suite à un grave incident sur son chantier : un arbre qu'il abattait s'est écrasé sur la voie ferrée, il a tout fait pour le dégager afin d'éviter un grave accident, mais ces fortes émotions lui ont coûté la vie.


Amanda devient couturière et à l'âge de 26 ans, elle épouse Adolphe SAMSON, courtier, le 19 octobre 1901. Le couple s'installe à Petit-Quevilly. Ils auront cinq fils, Georges, Maurice, René, Fernand et Roger.


En 1914, à l'âge de 38 ans, Adolphe est mobilisé au 22e RIT. Il succombera à ses blessures à Doullens, dans la Somme, le 8 octobre 1914.


Mon arrière-grand-mère Amanda est restée seule avec ses cinq fils à élever. Mon grand-père, Maurice m'a dit un jour que tout ce qui lui était revenu de son mari, c'était un petit porte-monnaie que lui avait réexpédié la Caisse des Dépôts et Consignations, dans lequel elle avait trouvé deux sous.


Amanda a élevé ses cinq enfants à la mesure de la force de son caractère et de son courage comme les milliers de veuves de guerre ont élevé les milliers d'orphelins qu'a laissés cette immonde boucherie. Les veuves de guerre ont été très tardivement aidées par l'État.
Mon grand-père et ses quatre frères n'ont été reconnus "Pupilles de la Nation" qu'en 1921.


Maurice a commencé à travailler très tôt, parce qu'il fallait faire bouillir la marmite de la famille et parce que la France manquait des bras des hommes sacrifiés. À quatorze ans il conduisait le camion d'un limonadier pour assurer des livraisons, en marche arrière pour grimper la rue de la Fontaine Sainte-Marie à Rouen parce qu'en première, le camion ne montait pas !
Il sort quand même de l'école Industrielle avec un CAP d'ajusteur et entre au sein d'une grande entreprise pétrochimique, d'abord comme réparateur de pompe à essence, puis avançant dans les échelons il terminera sa carrière comme responsable à la sécurité industrielle.


Au cours de mes recherches, mon père m'a appris que le nom d'Adolphe SAMSON ne figurait pas sur le Monument aux Morts de Petit-Quevilly. Je suis allée vérifier et effectivement son nom n'y est pas gravé. À la mairie, il est inscrit sur le registre spécifique des "Morts pour la France", son acte de décès à Doullens a été retranscrit dans les registres d’État Civil.
Mon grand-père avait dit à mon père que pour le nom du soldat mort ou disparu soit inscrit il fallait payer, ou cotiser à une souscription, ce que mon arrière-grand-mère et ses fils ont refusé de faire. Et comme je les comprends !!! Une horreur de plus : la guerre fauche un mari et un père et il faudrait encore payer pour qu'il lui soit rendu hommage !


Ce que sa famille a obtenu, en payant ou pas, je ne sais pas, c'est que son corps soit inhumé au carré des corps restitués du cimetière municipal de Petit-Quevilly où Amanda est venue le rejoindre 40 ans plus tard en 1954.

vendredi 2 novembre 2007

YarubaDrum

L'un de mes logiciels préféré, c'est Photofiltre, logiciel de retouche d'image, il permet de nombreuses manipulations et a constitué pour moi une excellente initiation à Gimp.
Voici ma dernière création, Yarubadrum.

Le travail autour de ce tambour Yaruba du Nigéria, dont l'image provient du site de la Hamill Gallery of African Art à Boston m'a été inspiré par celui d'Oscar, qu'il a présenté sur le forum officiel de Photofiltre. Je suis loin d'atteindre la perfection d'Oscar, merci à lui du partage de ses conseils.